Dimanche 20 janvier, 16 h,
à Talairan – Domaine Louis Degrave, 7 avenue du Grand Bassin
RENCONTRE, LECTURE, CONVERSATION avec AGNÈS DESARTHE
autour de son Å“uvre romanesque

Entrée libre et gratuite, apéritif offert
Possibilité de dîner sur place (inscription préalable obligatoire)

Agnès Desarthe est née en 1966. Considérant très tôt le français comme une langue étrangère – car chez elle on parle l’arabe, le russe et le yiddish -, elle tente de l’apprivoiser en écrivant des poèmes qui font pleurer sa mère, des histoires qui enorgueillissent son père, Aldo Naouri. Normalienne et agrégée d’anglais, elle est avant tout traductrice. Elle y publie en 1992 un 1er  roman pour adolescents à l’École des loisirs, Je ne t’aime pas, Paulus. Jugée tantôt trop douce, tantôt trop cruelle, elle se voit comme une immigrée dans la république des lettres. En écrivant, elle cherche à rendre compte du chaos qui la stupéfie, de la violence qui la cloue et l’empêcherait de se lever si elle ne trouvait pas moyen de l’utiliser, de la mater, de la transmettre.
Par ailleurs, elle est l’auteur d’une douzaine d’ouvrages pour adultes (romans et nouvelles), publiés aux Éditions de l’Olivier, et couronnés par plusieurs prix (Prix du Livre Inter 1996, Prix Renaudot des lycéens 2010, Prix littéraire du Monde 2015, etc.). Avec Geneviève Brisac, suite à une émission sur France Culture, elle publie en 2004 un essai consacré à la romancière britannique Virginia Woolf, V.W., le mélange des genres.
Parallèlement, elle poursuit son activité de traduction de livres pour la jeunesse (une trentaine d’ouvrages, dont 13 romans de Loïs Lowry, mais aussi Brundibar de Maurice Sendak) et pour les adultes (6 ouvrages, dont La Maison de Carlyle et La Chambre de Jacob de Virginia Woolf, ainsi que Les Papiers de Puttermesser de Cynthia Ozick.

Photo Agnès Desarthe 2

Bibliographie sélective :Un secret sans importance, Éditions de l’Olivier, 1996, Prix du Livre Inter 1996
V.W. Le mélange des genres, sur Virgina Woolf, avec G. Brisac, Éditions de l’Olivier, 2004
Mangez-moi, Éditions de l’Olivier, 2006 (traduit en 15 langues)
Le Remplaçant, Éditions de l’Olivier, 2009, Prix Marcel Pagnol 2009 et prix du roman Version Femina – Virgin Megastore 2009
Dans la nuit brune, Éditions de l’Olivier, 2010, Prix Renaudot des Lycéens 20109
Une partie de chasse, Éditions de l’Olivier, Prix littéraire 30 millions d’amis 2012
Comment j’ai appris à lire, essai, Éditions Stock, 2013
Ce qui est arrivé aux Kempinski, (nouvelles), Éditions de l’Olivier, 2014
Ce cœur changeant, Éditions de l’Olivier, 2015, Prix littéraire du Monde 2015
La Chance de leur vie, Éditions de l’Olivier, 2018
Je ne t’aime pas, Paulus, L’École des loisirs, 1992 ; réédition coll. Médium, 2017 (11-14 ans)
Le Monde selon Frrrintek, dessins de Bruno Salamone, Gallimard Jeunesse, 2018 (9-13 ans).

À PROPOS D’AGNÈS DESARTHE ET DE LA CHANCE DE LEUR VIE (Éditions de l’Olivier, septembre 2018) : ÉLOGES DE LA CRITIQUE :

Nicole Grundlinger, Site littéraire Motspourmots.fr :
Le nouveau roman d’Agnès Desarthe est un petit bijou. Il offre une densité de saveurs qui ne peut que ravir les palais sensibles. On y retrouve la douce ironie de l’auteure, son goût pour les personnages décalés et la finesse de son sens de l’observation et de la dérision. Plus je lis Agnès Desarthe et plus j’apprécie ses écrits (l’écouter parler est également une expérience que je conseille à tous les amoureux de la littérature).
[…] Pour faire simple, La Chance de leur vie c’est du grand art, qui vous accroche d’abord un sourire moqueur au bord des lèvres avant de vous retourner les méninges et le cÅ“ur. Plus que jamais, Agnès Desarthe décale les perspectives et c’est aussi profond que spectaculaire.France Inter, émission L’humeur vagabonde, 22 septembre 2018 :
La Chance de leur vie, nouveau roman d’Agnès Desarthe, paru aux éditions de L’Olivier, est un livre qui nous parle de cet ébranlement intime que chacun d’entre nous ressent depuis que les attentats ont endeuillé la France.

PhotoAgnesDesarthe

Raphaëlle Leyris, Le Monde, 29 août 2018 :
Sélection Livres à offrir fêtes de fin d’année ; Agnès Desarthe réinvente l’Amérique.
Dans La Chance de leur vie, l’écrivaine installe une famille française en Caroline du Nord. Tout peut arriver. Ou rien. Un grand antiroman américain. […] tandis que les yeux du lecteur sont rivés sur les gestes des héros, Agnès Desarthe accomplit son tour de magie. Tranquillement, elle déploie un roman d’une grande simplicité apparente et d’une profondeur immense. Il y est question de la France, des États-Unis, du 13-Novembre, du couple, du lien entre parents et enfants, de la soif de spiritualité, des âges de la vie… De bien d’autres choses encore. L’auteure y évoque avec le même naturel le rangement d’un lave-vaisselle et la lecture de William Faulkner. Le même naturel, mais aussi le même léger décalage, teinté d’une ironie délicate, qui introduit en tout une forme d’étrangeté.

Delphine Peras, L’Express, 20 août 2018 :
Depuis le temps qu’elle se fraie un joli chemin sur la scène littéraire française, d’Un secret sans importance (prix du livre Inter 1996) à Un cÅ“ur changeant (une merveille, prix littéraire du Monde en 2015), Agnès Desarthe, 52 ans, auteure prolifique, surprend toujours. […] cette normalienne, agrégée d’anglais, qui a d’abord Å“uvré comme traductrice, continue en effet de creuser un sillon romanesque fort en gueule.

Propos d’Agnès Desarthe, émission Boomerang, France Inter, 11/09/18 :
« Le français est une langue que je continue d’apprendre sans cesse et d’explorer comme une langue étrangère. L’écriture est une enquête, une recherche et une difficulté. […]
« La folie des catégories nous pousse à être femme au foyer, jeune actif, transgenre tatoué… Sans arrêt, une case se propose pour vous accueillir. Mais une femme qui dit qu’elle n’est rien ne se laisse jamais attraper. »

Domaine Louis Degrave / Daniel Rémon, 7 rue du Grand Bassin, 11220 TALAIRAN

Ainsi domaine viticole, le château Louis Degrave, comporte une maison de maître, implantée en face du bassin à pétales, dans un grand jardin arboré, qui abrite 5 chambres d’hôte et un gîte. Le maître des lieu est Daniel Rémon, « enfant du pays » et homme passionné, généreux et hospitalier, ayant toujours mille idées dans la tête.
Accueil toute l’année : 04 68 44 00 65 ; 06 85 05 34 44.
Le domaine héberge également l’atelier de l’artiste Olga Vieco.

Village viticole, Talairan est situé au cœur des Corbières, à 10 km de Lagrasse et de Villerouge-Terménès, à 25 km de Narbonne et 50 km de Carcassonne.