Samedi 19 octobre 2019, à 16 h, Maison du Parc (11800 Rustiques) : Rencontre avec le romancier, auteur de polars « verts », Pascal Dessaint, autour de son nouveau roman, L’Horizon qui nous manque, (Éditions Rivages, noir).
Suivie d’une conversation-débat sur la question climatique et la biodiversité, avec Pascal Dessaint et Bertrand Claverie.
Entrée libre et gratuite. Apéritif de clôture offert.
PASCAL DESSAINT :
Auteur de 27 ouvrages, Pascal Dessaint partage sa vie entre le nord de la France où il est né en 1964 et Toulouse où il vit aujourd’hui, deux univers qui nourrissent son inspiration. Ses romans ont été récompensés par plusieurs prix importants dont le Grand Prix de la littérature policière, le Grand Prix du roman noir français, le Prix Mystère de la Critique et le Prix Jean-Amila Meckert. En 1999, il publie Du bruit sous le silence, premier polar dont l’action se déroule dans le monde du rugby. Depuis Mourir n’est peut-être pas la pire des choses (2003), qui portait sur les rapports complexes et parfois ambigus entre l’Homme et la Nature, nombre de ses livres sont sous le signe de la nature malmenée et les questions environnementales. Il évoque la catastrophe AZF de Toulouse dans Loin des humains (2005) et le scandale Metaleurop dans Les derniers jours d’un homme (2010). Il propose aussi régulièrement des chroniques et balades « vertes et vagabondes ».
Romancier de l’intime, parfois jusqu’aux frontières de la folie, il excelle à faire surgir l’ineffable. Son regard aiguisé mais toujours tendre, explore, fouille et dévore, les ténèbres les plus sombres et en fait jaillir la beauté la plus universelle, comme dans son roman Le chemin s’arrêtera là.
Plusieurs récompenses viennent saluer l’originalité et le talent de Pascal Dessaint : Prix Mystère de la Critique, Grand prix de littérature policière, Prix du roman noir français de Cognac.
Pascal Dessaint par lui-même :
« Je suis né en 1964 dans une famille ouvrière du Nord. J’ai vécu vingt ans à Coudekerque-Branche. Mon père disait que j’écrivais des mensonges, et il avait raison ! Ma mère a élevé six enfants.
Quand j’étais petit, elle disait que lire rendait moins bête. Je n’avais pas le droit de regarder la télévision le soir. Je lisais donc beaucoup. Je dois le plaisir des mots à mon frère Eusèbe, qui est un superbe poète, et puis à des auteurs comme Bukowski, Miller, Selby, Cendrars…
J’écris un premier roman l’année de mon bac. J’y crois. Je monte à Paris et fais le tour des éditeurs.
Il me faudra attendre dix ans pour publier. Entre-temps, je me suis installé à Toulouse, qui deviendra le cadre de la plupart de mes livres.
J’arrête mes études en 1989. Après plusieurs années de vaches maigres où j’exerce des métiers tels que veilleur de nuit, gardien de musée ou animateur radio, je publie Les paupières de Lou.
J’ai la chance alors de rencontrer Claude Mesplède, Michel Lebrun et François Guérif, mon éditeur depuis 1995. J’aime alterner les genres et les ambiances.
Après une période très noire, j’entame en 2003 un nouveau cycle sous le signe de la Nature. L’essentiel de mon travail est édité aux éditions Rivages, qui publient également mes chroniques “vertes et vagabondes”. »
Bibliographie :
Les Paupières de Lou (Rivages Noir, 1992)
De quoi tenir dix jours (Éditions L’Incertain, 1993)
Une pieuvre dans la tête (Rivages Noir, 1994)
La vie n’est pas une punition (Rivages Noir, 1995)
Bouche d’ombre (Rivages Noir, 1996). Prix Mystères de la Critique
Les Pis rennais (La Baleine, collection Le Poulpe, 1996)
A trop courber l’échine (Rivages Noir, 1997)
Ça y est j’ai craqué (Éditions La Loupiote, 1997)
Du bruit sous le silence (Rivages Noir, 1999). Grand Prix de la littérature policière
On y va tout droit (Rivages Noir, 2001)
Mourir n’est peut-être pas la pire des choses (Rivages Noir, 2003). Trophée 813
Loin des humains (Rivages Noir, 2005). Grand Prix du roman noir français
Un drap sur le Kilimandjaro (Rivages Noir, 2005)
Les hommes sont courageux (Rivages Noir, 2006)
Cruelles natures (Rivages Noir, 2007). Prix Mystères de la Critique
Tu ne verras plus (Rivages Noir, 2008)
L’appel de l’huître (Rivages Noir, 2009)
Les derniers jours d’un homme (Rivages Noir, 2010)
Le bal des frelons (Rivages Noir, 2011)
Les voies perdues (Éditions Après la Lune, 2011)
Maintenant le mal est fait (Rivages Noir, 2013)
Quelques pas de solitude (La Contre-Allée, 2014)
Le chemin s’arrêtera là (Rivages Noir, 2015). Prix Jean-Amila-Meckert
Un homme doit mourir (Rivages Noir, 2017)
La trace du héron (Le Petit Écart, 2017)
En attendant Bukowski (Éditions La Déviation, 2018)
L’horizon qui nous manque (Rivages Noir, 2019)
À propos de son nouveau roman : L’Horizon qui nous manque (Rivages, noir, septembre 2019)
Entre Gravelines et Calais, dans un espace resté sauvage en dépit de la présence industrielle, trois personnages sont réunis par les circonstances : Anatole, le retraité qui rêve d’une chasse mythique, Lucille, l’institutrice qui s’est dévouée pour les migrants de la jungle et se retrouve désabusée depuis le démantèlement, et Loïk, être imprévisible mais déterminé, qui n’a pas toujours été du bon côté de la loi, peut-être parce que dans son ascenseur social, il n’y avait qu’un bouton pour le sous-sol. Laissés pour compte ? Pas tout à fait. En marge ? C’est sûr. En tout cas, trop cabossés pour éviter le drame.
Pascal Dessaint nous ramène dans le Nord avec ce trio de personnages qui aiment Jean Gabin, mais qu’on verrait bien chez Bruno Dumont. Il signe un roman noir où la violence n’exclut pas la tendresse.
BERTAND CLAVERIE :
Après avoir mené une brillante carrière d’ingénieur, Bertrand Claverie s’installe à Ferrals-les-Corbières où il se consacre à sa passion : les arts plastiques.
En 2018, un projet insensé de construction d’une usine de bitume le ramène à une préoccupation majeure : l’écologie. Il prend la tête de la lutte contre ce projet de la multinationale Colas, lutte qui se conclura par l’abandon du projet.
Depuis lors, Bertrand Claverie se consacre à des conférences très documentées sur la question climatique.
Lire son texte » Pour que vive le nouveau monde « , en cliquant ici…