– Vendredi 25 mars 2022, à 20h30, à l’espace culturel Place des Arts (10 place Voltaire, 11100 Narbonne)  : un partenariat Association « Mille poètes en Méditerranée » et Luciole :  Persistances : lecture-spectacle musical par Éric BROUET (lecteur de ses poèmes) et le DUO MYA VITA (Myriam Richard, voix et Michel Bernabé, guitare).

Éric Brouet écrit son premier essai littéraire à 18 ans, suivi d’un autre et avec ces deux coups d’essai à 20 ans, monte à Paris pour devenir écrivain…  Il intéresse les éditions Poésie ainsi qu’un agent littéraire et, pour des raisons obscures, décide de quitter Paris pour Montpellier où il entreprend des études de cinéma. Il coédite un numéro unique de la revue Pas/sage où il publie ses premiers poèmes. À la suite de ses premières expériences dans le monde artistique, il commence une carrière dans la pub et la communication publique. Voulant retrouver un peu de liberté de mouvement et de pensée, il crée une entreprise de service presse et communication.Éric Brouet aborde la cinquantaine avec l’impérieux besoin d’écrire. Il se lance dans une auto-fiction : La Crise de la cinquantaine. Sa compagne retrouve une pièce de jeunesse : À quoi pensent les miroirs, qu’elle monte, et commence à produire avec deux autres comédiennes. S’ensuivent trois pièces : Le Bonheur du jour, qui est montée et jouée, La Théorie du Couple et un monologue ; Femme-Femme(s).
Il entreprend Ernest (n’)est (pas) mort, qu’il considère comme son premier ‒ vrai ‒ roman. Une collaboration avec le duo Mya Vita se met en place. Ainsi, le duo ajoute à son répertoire plusieurs de ses textes ; il en écrit du fait spécialement pour eux, un répertoire se monte émaillé d’un fil conducteur des extraits du monologue Femme-Femme(s) interprétés par la chanteuse comme un fil rouge.
Il écrit deux autres romans : Égaré, La Pierre la plus proche de la mer, avec Ernest (n’)est (pas) mort, ils forment la trilogie de L’homme seul.
En 2017 il rencontre Dominique Bondu créateur du Banquet de Socrate et rejoint Luciole Université, dont il assure désormais la présidence. Ils reçoivent de nombreux écrivains et organisent des séminaires philosophiques et des ateliers littéraires. Il donne des lectures publiques de ses poèmes (Mille poètes, Narbonne…).

Bibliographie :
Persistances (poèmes), éd. Cap de l’étang, 2022
Un possible amour (roman), éd. Bozon2X, 2022.

À propos de Persistances :

VIVRE PAS… À PAS. La poésie d’Éric Brouet nous plonge dans un univers en clair-obscur, éclairé par une conscience malheureuse, mais qui ne s’avoue pas vaincue.

On n’est jamais trop mort, juste vivant pas assez.

Par-delà l’impression première de morbidité, il se découvre une volonté farouche, indomptée, de vie : le malheur résulte, non pas du constat que la vie ne vaut pas la peine d’être vécue (on n’est pas dans le triomphe du non-sens, de l’absurde), mais de ce qu’on est pas assez vivant, que l’on n’est pas à la hauteur de la Promesse. Appel à une sur-vie, car la vie ordinaire est trop médiocre et il faut vivre plus, toujours plus. Il y a là une affirmation joyeuse :

Prendre position
Tenir la position
Lâcher la position
Et recommencer
Et avancer

Vouloir être vivant nous convoque à cette lutte infinie.
La lucidité extrême du poète sur les faiblesses de l’homme fortifie chez lui, non pas le désespoir, ni El Desdichado, qui naîtrait du constat de n’avoir pu faire un pas de plus que le père, mais une énergie constante pour sans cesse avancer, sans cesse recommencer, quand on a buté sur l’obstacle. Cette marche, cette course qui mobilise tout le corps et toute l’âme revêt des accents nietzschéens. Le pas est de prime abord l’indication d’une négation de l’être, d’un impossible ; mais ce pas s’avère être la promesse d’une avancée, d’une marche en avant, fût-elle vers un cap incertain, non fixé. Avancer. Le pas entraîne le corps. Car C’est la non-errance qui constitue une dés-hérence.
L’immobilité, la paralysie face à l’impossible doit être vaincue : la sidération mène au désastre, dans le grand vide sidéral. Alors se découvre qu’on avait mal compris, lu trop vite : il s’agit d’entendre non pas impossible, mais un possible qui s’ouvre à soi, toujours, si on le veut. La conscience du poète voit par-delà l’obstacle. Le rien n’est pas le vide. La vacuité n’est pas fatale.

Eh oui ! rien m’intéresse.
Rien lorgne toujours sur le presque, envahi d’un sacré espoir : le « presque rien » et « léger tout » un « quelque chose déjà ».

La négation s’avère une forte affirmation : Eh oui ! réside dans la puissance du détail, le presque rien, lequel peut être diabolique, certes, mais aussi ouvrir sur le tout tant espéré qui se cache quelque part, dans une fusion universelle. L’infini aussi peut être petit.

« le rien, on le laisse, nous humains, sommes, et le rien, nous humains, le laissons ».

Ainsi, dans ce recueil de poèmes qui pourraient apparaître comme des chants de mélancolie profonde, résonne au fil des pages un chant d’amour, certes jamais abouti et toujours à affirmer – un chant célébrant l’aimée, même si elle semble absente, alors que C’est moi qui ne suis plus là !

Exilé, chaque jour.
de toi
Tous les jours, chaque jour en exil
de toi

Mais la vie se veut la plus forte, à travers le désir qui est infini, et l’amour demeure. À la fin.

J’ai un désir pour ton encore
Tu as un toujours pour mon désir

La tentation de se complaire dans la solitude du loup des steppes s’éloigne ; L’abdication repoussée pour le moment.

Alors Vivons !

Alors pourquoi, pourquoi pas ?
Viens un peu ici et là
Qu’on passe par la vie avant le trépas

« Je te veux, presque, mettons-nous, à la colle, vivons ensemble… », chouine le rien.

 

MYA VITA – Duo de chansons françaises entrelacées de monologues amoureux

Mya Vita est un duo créé en 2017 composé de Myriam Richard et Michel Bernabé.

Si Myriam Richard est une amatrice, une vraie, soit quelqu’un qui fait les choses avec amour Michel Bernabé est lui un professionnel, chanteur guitariste, passionné de musique cajun et de chanson française, il arpente les scènes petites et grandes mêlant et croisant différents publics. Il fait ses débuts dans le spectacle comme clown, puis sculpteur de ballon.
Les premières passions de Myriam Richard pour la scène furent d’abord la danse, qu’elle pratique à l’adolescence et très vite le théâtre. Intéressée par l’improvisation, elle dirige une petite troupe à Narbonne et ses environs dans les années puis propose des cours dans différentes MJC et petites villes.
Mya Vita est fondé autour de plusieurs exigences : pas de reprises, un répertoire en français, original, de l’exigence tant pour les textes que la musique. Un style : des chansons d’amour chic.
Michel Bénarbé compose, mais tout deux souhaitent une palette sentimentale et féminine, ils font donc appel à Anouck André, guitariste parolière. Un parcours d’enseignante, mais aussi ambassadrice internationale pour les guitares lag.
Des textes d’Éric Brouet sont également mis en musique.
Dès leur premier concert Vinx De’jon Parrette les remarques, ils participent à la première du festival Chalabre en Sérénade en 2018. S’en suivent des concert en région Occitanie (Château El Praxt, L’escale du Somail, Places des Arts à Narbonne ; des résidences (Fep d’Alzonne, La Fabrique des arts, conservatoire de Carcassonne), des clips de promotion.

Mais Mya Vita ce sont eux qui en parlent le mieux :

 » Mya Vita ? C’est moi, c’est nous, c’est la femme libre qui parfois sommeille, c’est la femme qui pleure quand elle pleure, qui aime quand elle aime et qui vit sa vie.
Mya Vita c’est des chansons d’amour quand ça fait mal, mais aussi quand ça fait du bien. C’est la recherche de moments perdus, retrouvés avec l’élégance du désespéré qui continue de sourire et d’avancer.
Mya Vita c’est cette force en apparence fragile, c’est un voyage raffiné dans un Orient express qui n’appartient plus au temps. Mya Vita c’est croquer dans un loukoum en buvant du vin de Tokay tout en discutant des peines de cœur et des élans irrépressibles de la vie. »