SAMEDI 25 MARS À 16 H, ESPACE CULTUREL DE BARBAIRA (11800) : RENCONTRE AVEC L’ÉCRIVAIN DENIS GROZDANOVITCH, AUTOUR DE SON NOUVEAU LIVRE, LA GLOIRE DES PETITES CHOSES (Grasset, 2023).

Denis Grozdanovitch, né à Paris en 1946, est un écrivain français, amateur éclairé de philosophie.

« Le style de Denis Grozdanovitch est aussi un défi à celui rapide et décoiffé des romans modernes. Ses personnages parlent comme lui écrit, c’est-à-dire avec élégance, subtilité, humour, à quoi il faut ajouter la richesse du vocabulaire et le respect de la syntaxe, plus tout le temps qu’il faut pour s’exprimer », souligne Bernard Pivot.

Denis Grozdanovitch

Il est diplômé de l’IDHEC (Institut des Hautes Études Cinématographiques).
C’est aussi un grand amateur d’échecs et un ancien joueur de tennis (champion de France junior en 1963), de squash (champion de France de 1975 à 1980) et de courte paume (plusieurs fois champion de France).

Denis Grozdanovitch est issu d’une famille d’artistes et de sportifs. Son père, graveur-dessinateur, était un joueur de tennis de bon niveau (seconde série) et sa mère, peintre-amateur, exerçait le métier de professeur de tennis.

Dès son plus jeune âge, il prend des notes sur ses petits carnets et s’entraîne quotidiennement au tennis dans le club voisin de son domicile à Le Mesnil-le-Roi, dans les Yvelines. Il est promu champion de France junior en 1963 puis intègre l’équipe de France, mais déçu par l’esprit d’hyper-compétition, il préfère demeurer amateur. Il s’orientera ensuite vers le squash, en deviendra le premier champion de France en 1975 et conservera son titre jusqu’en 1980. Un peu plus tard encore, il s’initie à la courte paume et restera le meilleur de la discipline pendant une dizaine d’années. Comme sa mère, il exercera ensuite le métier de moniteur de tennis dans un grand club parisien.

Parallèlement, Denis Grozdanovitch poursuit ses études, d’abord à l’Institut d’Art et d’Archéologie de la rue Michelet à Paris , puis à l’université de Nanterre où il assiste au cours de sociologie d’Henri Lefebvre. Enfin, il intègre l’Institut des hautes études cinématographiques (IDHEC) et y cultive, par l’entremise du grand écran, le sens de l’image, qui imprègnera son œuvre littéraire, en partie dédiée à l’onirisme.

En 2002, tiré des notes de ses carnets, paraît Petit traité de désinvolture, chez José Corti, grand succès critique aussi bien que public. L’anecdotier adepte des notes de lectures et des choses vues a séduit l’éditeur de Julien Gracq. Suivront régulièrement des ouvrages où il renoue avec un genre littéraire oublié, nommé Mélanges, lequel fait alterner récits vécus, commentaires de lectures, réflexions philosophiques et chroniques du temps présent. En 2011 paraîtra — aux Éditions de l’Olivier — son seul roman publié à ce jour, La Secrète Mélancolie des marionnettes sous forme d’une « autobiographie rêvée » truffée d’anecdotes et de références littéraires.

Fin observateur, il dresse en moraliste — au sens de La Bruyère, Vauvenargues ou Chamfort — des « portraits charmants et incongrus sous un regard ironique et tendre ».

Soucieux de transmettre sa conception de la littérature, il dispense un atelier d’écriture — « Initiation à la forme courte » — à Sciences-Po Paris.

Rédacteur régulier, le journal Libération héberge son blogue « Balles au bond », et il rédige également des articles pour La Revue littéraire, L’Atelier du roman, Les Moments littéraires, Les Cahiers, puis les Dossiers de L’Herne.

Denis Grozdanovitch partage sa vie entre la Nièvre et Paris. Sa compagne Judith Coppel apparaît dans nombre de ses ouvrages. Il est l’auteur d’une vingtaine d’ouvrages publiés depuis Le Petit Traité de désinvolture (éditions Corti, 2002 – Prix de la SGDL 2002).

 Ses dernières publications sont les suivantes :

. Petit Éloge du temps comme il va, Éditions Gallimard Folio 2014,
. Le Génie de la bêtise, Éditions Grasset & Fasquelle, 2017,
. La Vie rêvée du joueur d’échecs, Éditions Grasset, 20 janvier 2021,
. La Gloire des petites choses, Éditions Grasset, octobre 2022.

Ses œuvres sont traduites en russe, italien, grec, allemand, néerlandais et polonais.

Denis Grozdanovitch a aussi écrit un recueil de poèmes, La Faculté des choses (éditions Le Castor Astral, 2008) et en glisse souvent dans ses essais. Il évoque son rapport à l’écriture poétique dans Télérama en 2018 : « J’ai tout de suite aimé la discipline que requiert l’écriture sans rature à l’encre de chine. Comme beaucoup de monde, je manquais de confiance en moi, mais j’ai tout de même osé adresser une lettre à l’écrivain Claude Roy dont j’admirais la poésie » (Télérama, 28 mai 2008).

LA GLOIRE DES PETITES CHOSES (Éditions Grasset, octobre 2022)

Comment les marchands, les industriels et les technocrates du temps présent en sont-ils venus à s’imaginer que nous pouvions nous passer de poésie ? Sans poètes, pas de mythes et sans mythes pas de société humaine digne de ce nom.
Il ne s’agit pas tant, en l’occurrence, de poésie littéraire que d’une attitude vis-à-vis de l’existence. À cette aune, il est probable, nous assure Grozdanovitch, que nombre de grands poètes n’ont jamais écrit une ligne. Pour tenter de renouer avec cette attitude, celle que nous éprouvions dans l’enfance à contempler les moindres choses du quotidien, il importe de nous déconnecter quelque peu des modes virtuels de la fausse communication.
À sa manière habituelle, vagabonde et érudite, l’auteur nous fait pénétrer dans l’univers enchanté de son anthologie poétique personnelle, fustigeant au passage avec humour les impostures de la poésie fabriquée qui occupe trop souvent le devant de la scène.
Dans le courant de pensée du Small is Beautiful, ce manifeste, en faveur d’une poésie qui donne un sens à l’existence et qui soude les âmes, se veut grain de sable tentant d’enrayer la marche vers l’abîme où nous entraîne un monde gravement menacé par la maladie de l’expansionnisme et l’oubli de la beauté.

ÉLOGE DE LA PRESSE, À PROPOS DE LA GLOIRE DES PETITES CHOSES :

ASTRID DE LARMINAT (LE FIGARO DU 16/11/2022) :

Un essai joyeusement érudit sur l’art de vivre en poète au jour le jour.

C’est dans l’infiniment petit que se découvre l’infiniment grand. Voilà le fait mystérieux dont nous entretient Denis Grozdanovitch dans son nouveau livre, à sa manière allègre et bondissante. Il essaie de circonvenir son sujet en puisant dans son éclectique bibliothèque d’autodidacte et dans ses carnets où sont consignées des milliers de choses lues et vues – des «Faits Divers de la Terre et du Ciel», dit-il en citant le beau titre d’un recueil de Silvina Ocampo. Il est comme un chien truffier, il cherche en écrivant, le nez collé au réel. Et partage ses trouvailles avec ses lecteurs, ce qui l’émerveille, mais aussi ce qui l’afflige: le train du monde, sa vitesse, son gigantisme, son utilitarisme, «l’Information Universelle en Temps Réel» qui abrutit notre sens spirituel et poétique, bien davantage, selon lui, que le labeur harassant des paysans d’antan.